Dans l'ombre du Paradis

 

Résumé : 

Nora Linde, désormais en poste à l'Agence de Lutte contre la Criminalité Financière, profite de ses vacances à Sandhamn avec son compagnon Jonas et leur fille de quatre ans Julia. Mais l'idylle estivale est vite troublée par l'arrivée de Carsten Larsson, un requin de la finance engagé dans des affaires troubles en Russie. Larsson a acheté la belle et grande plage au sud de l'île, et la villa de luxe qu'il y a fait bâtir éveille les rancoeurs des insulaires. Le soir de la pendaison de crémaillère, une partie de la villa prend feu et on découvre un cadavre dans les décombres. Nora Linde n'a d'autre choix que de solliciter son meilleur ami et collaborateur, Thomas Andreasson, pourtant en plein doute après vingt ans de métier. Incapable de lui refuser son aide, Thomas s'attaque à une nouvelle affaire...

Mon avis : 

Septième tome des Meurtres à Sandhamn et c’est toujours avec autant de plaisir que je retrouve Nora et Thomas. Pourtant, j’ai trouvé ce roman bien différent des précédents : bien plus sombre. Il reprend malgré toutes les mêmes ficelles qui fonctionnent si bien.

Une enquête prenante : un riche suédois exilé depuis des années revient faire bâtir une villa de luxe sur l’île de Sandhamn ce qui est mal perçu par les habitants. Quand lors de la pendaison de crémaillère le bungalow des invité prend feu et qu’un homme trouve la mort, la tension monte.

Ce tome est assez long à démarrer, l’enquête n’arrive que dans les deux derniers tiers, tandis que le premier met en place l’intrigue. Ensuite le dénouement arrive très rapidement mais quelle surprise. Je n’avais pas envisagé cette révélation.

Nora et Thomas sont toujours aussi attachants. On retrouve Nora, quatre ans plus tard et avec une petite fille. Thomas, lui, est en pleine remise en question et j’ai hâte de connaître la suite et sa reconversion. J’ai aimé que Nora soit si impliquée dans l’enquête et surtout le suspense finale.

Le dépaysement est toujours aussi agréable, j’ai beaucoup aimé me retrouver sur l’île suédoise et d’imaginer les paysages décrits à merveille par l’auteure.

Encore une fois, c’est une excellente lecture et il me tarde de lire la suite. 

 

 

Extrait :

Thomas Andreasson toucha précautionneusement l’épaule de Pernilla. Elle s’était endormie dans le canapé, la tête contre le large accoudoir. Sa bouche était entrouverte, mais elle ne ronflait pas : elle lâchait de petits soupirs à intervalles irréguliers.
« Pernilla ? dit-il en l’effleurant à nouveau. Tu ne ferais pas mieux d’aller te coucher, plutôt que de dormir devant la télé ? »
Elle ouvrit lentement les yeux.
« Il est presque minuit, dit Thomas. Ça fait un bon moment que tu dors.
– Comment s’est fini le film ? bâilla Pernilla en passant une main dans ses cheveux roux en bataille.
– Comme d’habitude, évidemment. Les bons ont gagné, les méchants ont eu ce qu’ils méritaient. Rien à voir avec la réalité. »
Ce devait être une boutade, mais il entendit lui-même l’amertume de sa voix. Pernilla se redressa et lui caressa la joue.
« C’est ce que tu ressens ? »
Sa main resta sur sa joue. Elle s’était inquiétée pour lui au cours du printemps, Thomas ne l’ignorait pas.
Il haussa les épaules. Ces mots lui avaient échappé, sans arrière-pensée, et il n’avait pas envie d’en parler davantage, en tout cas pas à une heure pareille.