jeudi 2 janvier 2025

Urushi

 

Résumé :
Après le décès de sa mère Kyôko, Suzuko Niré a grandi dans une famille recomposée mais unie, entourée de sa tante Anzu, de son père, et de son frère adoptif Tôru. Aujourd’hui âgée de quinze ans, l’adolescente porte à ce dernier un amour dévorant et ne souhaite qu’une chose : retrouver celui qui est parti de la maison trop tôt, pour vivre à ses côtés. Son absence provoque chez elle une immense tristesse.
Un soir, en rentrant de l’école, Suzuko recueille un moineau blessé. Et découvre en cet oisillon qui ne pourra plus jamais voler une incarnation de ses propres fragilités.

Mon avis : 
Les romans d'Aki Shimazaki sont toujours merveilleux et celui-ci ne fait pas exception. 

Urushi est un chouette roman initiatique ou l'on fait la connaissance de Suzuko, une jeune fille qui est depuis toujours amoureuse de son cousin, qui est aussi son frere adoptif depuis que son pere et sa tante se sont mariés.

A presque 16 ans, elle arrive finalement a lui avoué son amour mais sa réaction n'est pas celle qu'elle attendait. 

C'est une très beau roman sur le premier amour, l'adolescence, les premières décisions, les études universitaires.  Toujours écrit avec beaucoup de poésie et de pudeur, j'ai vraiment été conquise.

Mais ce que j'aime le plus dans les romans de l'écrivaine, ce sont les descriptions de la nature japonaise toujours magnifiques : ''Nous sommes à la mi-octobre. Les feuilles commencent à jaunir. J'observe les bords du sentier où poussent librement des herbes sauvages, parmi lesquelles sont dispersés des cosmos, des gentianes, des grappes d'amaryllis.''

Dans le jardin de l'ogre


Résumé :
«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»

Mon avis
Leila Slimani est une écrivaine que j'adore notamment pour sa trilogie Le pays des autres, dont j'attends le troisième tome avec impatience ou encore l'incroyable Chanson douce. J'étais donc impatiente de lire Dans le jardin de l'Ogre mais je ressors extrêmement déçue par cette lecture. 

Certes, l'écriture est belle, le roman se lis très vite car il y a une certaine fascination malsaine a ''regarder'' la chute de cette femme mais je n'ai pas réussi a vraiment entrer dans le roman. 

D'abord parce que les personnages sont froids : Adèle est très difficile a cerner, je crois que pour n'importe qu'elle addiction, il est difficile de comprendre ce problème si on a pas été soi-même addict ou vu une personne de son entourage le vivre au quotidien. “Les hommes vont croire qu'elle est coquine, leste, facile. Les femmes la traiteront de prédatrice, les plus indulgentes diront d'elle qu'elle est fragile. Ils auront tous tort.”  Son mari est encore plus un mystère pour moi, je ne l'ai vraiment pas compris. Quant a la fin, elle est beaucoup trop ouverte a mon gout.