Poursuivie par ses démons, Jennifer Dorey a quitté Londres pour
retourner dans sa maison d'enfance avec sa mère, à Guernesey, ou elle
est devenue reporter au journal local. Elle pensait pouvoir souffler un
peu. Elle avait tort.
Quand le cadavre d'une jeune femme s'échoue sur une plage, la
journaliste mène sa propre enquête et exhume plusieurs morts similaires
qui s'étendent sur une cinquantaine d'années. Plus troublant encore,
toutes les victimes avaient sur le bras des marques semblables à un
symbole gravé sur un rocher de l'île : les « griffes du diable », dont
la légende veut qu'elles aient été laissées par Satan lui-même...
Mon avis :
Sur la quatrième de couverture de mon édition (pocket), Lara Dearman est comparé à Peter May et je trouve la comparaison très juste sauf que l’action ne se passe pas sur l’île de Lewis mais à Guernesey.
On fait la connaissance de Jennifer qui est revenu sur son île natale, chez sa mère après une agression à Londres. Elle travaille comme journaliste et l’actualité de Guernesey n’est pas vraiment palpitante. Jusqu’au jour où une jeune fille est retrouvée morte. La jeune journaliste va mener l’enquête et découvrir une série de noyades suspectes sur les cinquante dernières années. Et si un tueur en série rodé sur place ?
Le récit est bien construit, l’intrigue prenante et l’enquête vraiment très bien menée. Le dénouement est inattendu et l’auteure après nous avoir entrainés sur pas mal de fausses pistes, nous révèle un meurtrier que l’on ne soupçonne absolument pas une seconde pendant notre lecture.
Jennifer et Michael forment un beau duo et se complète très bien. Jennifer est une jeune femme attachante, incroyablement rusée et intelligente. On éprouve un peu de pitié face à tous les malheurs qu’elle a traversé. Michael a lui aussi été malmené par la vie avec la perte de sa fille, mais il reste un excellent flic malgré tout. Niveau personnage secondaire, j’ai aimé la mère de l’héroïne que j’ai trouvée touchante et très maternelle. Et puis Sarah, la bonne copine qui est toujours là pour Jennifer.
Les descriptions des lieux font rêver et ajoutent énormément au récit. Ça donne envie de prendre un bateau et d’aller visiter les iles anglo-normandes dont on parle peu finalement. J’ai aimé découvrir l’ile, son histoire et sa culture, ses légendes et son folklore. Le dépaysement est total et j’ai aimé découvrir cette île avec son mélange franco-anglais mais aussi sa propre identité.
Ce roman est une très bonne découverte et je lirai la suite avec plaisir.
Extraits :
Pour un policier, tout le monde est suspect jusqu'à ce qu'on ait prouvé
son innocence. Ce n'est qu'au tribunal que c'est tout le contraire.
Apparemment, l'alcool affectaient les gens de différentes façons. On disait que certains avaient le vin gai, d'autres le vin triste, ou mauvais. Il n'y croyait pas. La méchanceté et la violence étaient là depuis toujours, tapies sous la surface. L'alcool libérait la vérité.
Cela faisait partie du charme si particulier de l'île : tout le monde
était au courant de tout. Vous trompiez votre conjoint ? Oubliez le
dîner romantique au restaurant. vous seriez immédiatement repéré. Vous
étiez ado et vous vouliez faire le mur ? Bonne chance ! Vous pouviez
être sûr qu'un voisin, un professeur ou un parent d’élève allait vous
voir et aussitôt prévenir votre famille. Vous étiez mineur et vous
vouliez picoler ? Essayez donc d'entrer dans un bar avec une fausse
carte d'identité quand le videur était un ami de votre père et savait
pertinemment que vous n'aviez pas dix-huit ans ! Qu'on le veuille ou non
Guernesey était un tout petit monde. On ne pouvait absolument rien
faire discrètement.
Il est dans ma pal... Ton enthousiasme me donne très envie de vite le sortir. Merciii beaucoup.
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