dimanche 31 mai 2015

Le fusil de chasse

Résumé :


L'histoire d'une liaison, source de passion, de rupture et de mort, racontée à travers trois lettres inoubliables dans un style glacé et brûlant qui fait de ce court roman un chef-d'œuvre universel.
Poète, nouvelliste et romancier, Yasushi Inoué (1907-1991) restera sans doute le plus grand et le plus populaire écrivain japonais de son temps. Son œuvre, d'une richesse exceptionnelle, aborde tour à tour avec le même bonheur toutes les formes de l'écriture. Depuis la parution, voici près de trente ans, du Fusil de chasse, elle a connu en France un succès qui ne s'est jamais démenti.

Mon avis :


Le fusil de chasse est un court roman épistolaire, qui se compose de trois lettres toutes destinées a un même homme. Une est de sa femme, une de sa maîtresse et une de la fille de cette dernière.

Le point de départ du livre est le suicide la maîtresse, sa fille lit sont journal intime et découvre la liaison des deux protagonistes. La lettre de la fille est sans doute celle que j'ai le moins aimé.

Vient ensuite, la lettre de la femme trompée "Autant que je me souvienne, depuis plus de dix ans, chacun de nous s'est retranchée derrière les murs de sa citadelle ; tu m'as trompée et je t'ai trompé (mais c'est toi qui as eu l'initiative). Quel calcul affligeant peut bien faire un homme ! Notre existence s'est entièrement édifiée sur nos secrets respectifs." que j'ai trouvé très belle. Elle révèle qu'elle connaît cette liaison depuis le début mais elle s'est tue "Pourquoi n'ai-je pas suivi le chemin qui conduit a la mer ? La raison est celle-ci  : je ne pus réprimer le sentiment que, par rapport a cette très belle femme, de cinq ou six ans mon aînée, - par rapport a ma cousine Saiko, - j'étais en état d'infériorité a tous points de vue : expérience, savoir, talent, beauté, tendresse. Je n'avais même pas l'art de tenir une tasse de café, de parler littérature, de goûter la musique, de me maquiller"

Puis enfin, il y a la lettre de cette maîtresse qui décide de mettre fin a ses jours : "Quand tu liras ces mots, je ne serai plus. J'ignore ce que peut être la mort, mais je suis sure que mes joies, mes peines, mes craintes ne me survivront pas." Elle livre ses souvenirs avec cette homme qu'elle a aimé : "Comme nous gravissions l'étroit et raide sentier de montagne, tu m'as dit sans raison apparente : "L'amour est une obsession. Il est parfaitement normal d'être obsédé par le besoin d'une tasse de thé. Alors, pourquoi n'aurais-je pas le droit d'être obsédé par toi ?""

Un beau roman qui se lit vite, 96 pages dans son format poche.

Lu dans le cadre du challenge :
- Week-end a 1000

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