vendredi 26 janvier 2024

Friends, mes amours et cette chose terrible

 

Résumé : 
"Salut, je m'appelle Matthew, mais vous me connaissez peut-être sous un autre nom. Mes amis m'appellent Matty. Et je devrais être mort."

Ainsi commence la captivante histoire de l'inoubliable Chandler de Friends qui, au fil de ses souvenirs, évoque ses ambitions de jeunesse et son rapport à la célébrité, ses addictions et la guérison après un grave problème de santé qui lui fit frôler la mort. Mais avant les cures de désintoxication et les séjours à l'hôpital, il y a le Matthew de 5 ans qui voyagea de Montréal à Los Angeles, ballotté entre des parents séparés ; celui de 14 ans, star du tennis au Canada ; celui de 24 ans qui décrocha le rôle le plus convoité des États-Unis pour le pilote d'une série appelée à l'époque Friends Like Us... Dans cet incroyable récit que lui seul pouvait raconter, Matthew Perry se met à nu et dévoile la famille brisée dans laquelle il a grandi (et qui l'a laissé livré à lui-même), la soif de reconnaissance qui l'a mené à la célébrité et le vide en lui que rien n'a su combler, pas même la réalisation de ses plus grands rêves. Il revient également sur la paix que lui procure aujourd'hui la sobriété et ce qu'il ressent face à l'omniprésence de Friends, nous livrant des anecdotes sur ses camarades de tournage et d'autres stars croisées sur la route.
Avec l'humour et l'honnêteté qu'on lui connaît, Matthew Perry dépeint le combat de toute une vie contre la dépendance et ce qui l'a engendrée, lui qui semblait tout avoir. Des mémoires inoubliables à la fois intimes et édifiants, et une main tendue vers ceux qui luttent contre l'addiction. D'une honnêteté sans faille, émouvant et irrésistiblement drôle, voici le livre que les fans du monde entier attendaient.

Mon avis : 
J’ai fini Friends, mes amours et cette chose terrible hier soir et je ne sais absolument pas comment écrire cette critique. J’ai adoré certains aspects de cette autobiographie mais aussi détesté certains passages.

Commençons par le positif : comme beaucoup, j’ai eu envie de lire ce livre car j’adore Friends, c’est sans doute ma série préférée et je ne me lasse jamais de re-re-re-re-re voir les épisodes. Chandler Bing a toujours été mon personnage favori et je l’aime et l’aimerai toujours. Mais Matthew Perry n’est pas Chandler Bing, même s’il prétend qu’ils se ressemblent beaucoup.

Je trouve très courageux la démarche de s’ouvrir et se confier autant sur ses démons, ses addictions, de vouloir s’en sortir avec autant de volonté. Je trouve fabuleux de vouloir aider les gens et d’investir du temps et de l’argent pour aider d’autres addicts. Je trouve incroyable que Matthew Perry voulait vraiment y croire et continuer sa lutte chaque jour jusqu’à cette fin tragique.

Certains critiquent l’écriture du livre, en même temps il est acteur, auteur de scenarios ou pièce de théâtre et non Nobel de littérature, enfin pour ma part, je n’ai pas été choqué du style et j’ai dévoré le livre en 24h sans pouvoir m’arrêter. Il y a quand même quelques blagues un peu douteuses celle de Keanu Reeves a été supprimé mais reste celle de Paul McCartney que je n’ai pas trouvé drôle.

Mais, il y a un gros mais et d’autres choses m’ont beaucoup dérangé : son arrogance et sa misogynie. L’arrogance, je lui pardonne volontiers. Il a énormément d’argent et le succès lui est sans doute un peu monté à la tête. Personnel, si j’étais à sa place, je serais sans doute tout aussi arrogante. Mais sa manière de parler des femmes est écœurante. Tous les hommes cités dans ses pages sont talentueux, drôles, intelligents, tandis que les femmes sont toujours décrites physiquement (sauf Lisa Kudrow, qu’il décrit comme la femme la plus drôle du monde sous-entendu, elle n’est pas à son gout). Sinon, il cite plusieurs fois Julia Roberts, pour se vanter de l’avoir mis dans son lit, Jennifer Anniston pour l’avoir rejeté et on dirait qu’a 53 ans, il n’avait toujours pas digéré, d’autres femmes ne sont même pas nommées comme celle avec qui il était durant le covid, qu’il a demandé en mariage complètement défoncé et à son retour de rehab « je supportais désormais ses chiens. C’est dire à quel point j’avais peur d’être abandonné. » ou la serveuse Renee « j’aurai baiser de la boue a cette époque ». Bref, c’est immonde…

Le dernier chapitre rattrape un peu le tout, il présente ses excuses aux gens qu’il a pu blesser et on sent une réelle envie de s’en sortir, d’y croire, de rencontrer l’amour (même si sa liste de ce qu’il cherche chez une femme fait penser à un casting d’actrice…). Il est d’autant plus émouvant depuis sa disparition en octobre dernier et a su me toucher au cœur.

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