mardi 24 mars 2020

La mauvaise herbe

Résumé :

Quand Jacobo se réveille d'un long coma, la police est légèrement embarrassée : il semblerait que le commanditaire des deux assassins qui ont tué sa femme et l'on laissé pour mort ne soit autre que leur propre fille de 14 ans. Il faut reconnaître que les parents abusent. Comment peut-on quitter Madrid pour vivre dans un "trou" privé d'Internet ?

Une ambiance aussi obsessive et claustrophobique que dans Monteperdido, dans un oppressant Far West andalou.

Mon avis :

J’avais envie de découvrir Agustin Martinez depuis un petit moment et j’ai profité de la sortie de ce nouveau roman pour enfin le lire. La mauvaise herbe est un thriller efficace, prenant mais qui pèche par certaines maladresses.

Jacobo, se réveille à l’hôpital et on lui annonce que sa femme est morte et que sa fille (de quatorze ans) est accusée d’avoir commandité le meurtre de ses parents. Imaginez le choc, pour lui qui a récemment perdu son travail et a dû quitter la ville avec sa famille pour s’installer dans une maison décrépite au milieu d’un village paumé. La fille est-elle coupable ou juste une ado en pleine rébellion ? Jacobo est-il si innocent que ça ?

C’est un véritable voyage dans l’Espagne rurale, désertique, sous une chaleur pesante. Il y a comme un petit air de western façon ibérique dans ses pages et l’ambiance y est bien particulière. C’est la petite touche charme de ce roman, qui détonne car ce n’est absolument pas l’image de l’Espagne que l’on connait. On est très loin des plages a touristes, des villes magnifiques, du patrimoine et de la culture. Ici, on est paumés au milieu de nulle part et à part ce petit village, il n’y a rien autour. Village ou tout le monde se connait mais chacun cache ses secrets…

Suspense addictif et le récit très prenant. Difficile de lâcher le roman avec de connaitre le fin mot de l’histoire. On est pris par l’intrigue, les personnages tellement complexes qui cachent très souvent leur jeu et ne montre qu’une seule facette de leur personnalité.

Le livre traite d’un sujet intéressant : la criminalité chez les jeunes, sujet peu souvent abordé dans les romans et le désarroi des parents face à la montée de la violence, du sexe, de la drogue. L’adolescence est un âge difficile comme nous le montre très bien l’auteur.

Je reste malgré tout un peu déçue par le style confus et le manque de repères temporels précis. On fait constamment des allers-retours entre passé et présent et j’ai trouvé difficile de s’y retrouver : quels événements arrivent quand ? Combien de temps avant le meurtre ? A quelle époque ? Bref, j’aurai aimé un peu plus de clarté ou peut-être un meilleur découpage en termes de chapitres.

Enfin je suis également un peu déçue par la fin du roman qui va trop vite. Le roman est lent à démarrer et soudain tout s’accélèrent. C’est encore plus confus, on a l’impression que l’auteur s’est précipité pour en finir au plus vite et je trouve ça dommage.
 

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