dimanche 9 août 2015

Portée disparue

Résumé :


Une enquête de l'inspecteur Morse : La disparition énigmatique d'une jeune fille, dossier dormant depuis deux ans, fait brutalement surface à la suite de deux évènements. La jeune fille a enfin donné de ses nouvelles à ses parents et l'inspecteur chargé du dossier a trouvé la mort dans un accident de la circulation alors qu'il rentrait de Londres après avoir certainement trouvé quelque chose de capital pour l'affaire. Strange demande à Morse de découvrir ce que cache tout cela... Morse est tout à fait certain qu'elle est morte depuis longtemps alors que Lewis est persuadé que la jeune fille fait sans doute la vie à Londres... La fine équipe va donc reprendre l'enquête qui passe d'abord par le lycée de la disparue puis par une boîte de strip-tease de Soho. Bientôt l'un des protagonistes de l'affaire est retrouvé assassiné. Les deux affaires sont-elles liées ?

Mon avis :


Deuxième enquête de l'Inspecteur Morse et si j'avais beaucoup aimé la première, j'ai encore plus aimé celle-ci. Morse et le sergent Lewis reprennent ici une enquête de disparition. Une jeune fille, lycéenne, a en effet disparu deux ans plus tôt. Si au départ, on a l'impression que la jeune fille était bien entouré, des parents aimants, des professeurs et un proviseur a son écoute, on se rend vite compte que chacun a ses petits secrets et tous peuvent être coupable. Mais reste le plus grand mystère a élucider : cette jeune fille est-elle morte ou toujours en vie ?

Encore une fois Morse et Lewis, font fausse route plusieurs fois. Ils émettent plusieurs hypothèses qui n'aboutissent pas et j'apprécie ce point qui les rend un peu plus humains.

La fin de l'enquête arrive peut être un peu vite et c'est la mon seul bémol. Malgré ça j'ai encore une fois pris plaisir a lire un roman de Colin Dexter qui fait preuve de beaucoup d'humour : "Baines n'est pas homme a être prisonnier de ses habitudes, ni de ses goûts. Parfois, il boit de la bière blonde, et parfois de la Guinness. Il lui arrive aussi, quand il a un gros poids sur la conscience, de boire du whisky. Parfois, il s'installe au salon, ou dans un pub, parfois a l’hôtel de la gare et parfois au Royal Oxford, car tous deux sont près de chez lui. Il lui arrive aussi de ne pas boire du tout.
Ce soir, il a commandé un whisky soda dans le salon de l’hôtel de la gare. C'est un endroit marqué d'un souvenir très spécial et très important. Le bar est assez petit et l'on peut aisément suivre le fil des conversation des autres. Mais, ce soir, Baines est sourd a ce qui se passe autour de lui. Il a eu une journée inquiétante, enfin pas vraiment, mais énervante, crispante. Il est intelligent, ce Morse !
"

Le dépaysement est assuré et l'on voyage dans la région d'Oxford avec grand plaisir.
"Les pendules ! On raconte a Oxford une bonne histoire sur les pendules qu'il faut retarder d'une heure. L’église de St Benedict possédait une horloge électrique. Pendant de nombreuses années, les complexités du réglage de cette horloge ont mis a l’épreuve la sagesse et l'esprit du clergé aussi bien que des laïcs. Elle ornait la façade nord de la tour et ses grosses aiguilles étaient actionnées autour du cadran carré et bleu au moyen d'un système de levier très élaboré. Celui-ci était situé derrière le cadran et on l'atteignait grâce a un petit escalier en spirale qui menait au toit de la tour. Le problème était le suivant : la personne qui manipulait les aiguilles derrière le cadran ne voyait pas ce qu'elle faisait. Les murs de la tour étaient si épais que, même avec un mégaphone, la personne située dehors ne pouvait communiquer avec le manipulateur. C'est pourquoi, chaque année, le sacristain se chargeait de gravir les marches, de manipuler le levier de façon approximative, de redescendre l'escalier, de sortir de l’église, de lever les yeux vers l'horloge, de regravir les marches, e changer la position des aiguilles et ainsi de suite jusqu’à ce que l'horloge indique enfin bon gré, mal gré l'heure exacte. Ce processus long et fatiguant était en vigueur depuis plusieurs années jusqu’à ce qu'un thuriféraire aux airs doux, dont on disait qu'il était l'un des meilleurs encenseurs de la profession, eut l'insolence de suggérer au ministre d’ôter le fusible du compteur et de le replacer exactement soixante minutes plus tard. Non seulement cela serait efficace, mais, en plus, cela épargnerait a un homme un peu âgé une crise cardiaque. L’idée fit l'objet de longues discussions et finit par être acceptée par le comité de l'église. Elle se révéla très efficace et est aujourd’hui une pratique fermement établie. "
Une partie de l'histoire se passe également au Pays de Galles, et l'auteur évoque quelques lieux qui vont rêver comme le Château de Caernarfon. Il nous donne quelques indices historiques qui complètent très bien le roman.

Et puis surtout notre duo d'enquêteur est vraiment attachant, j'ai donc hâte de les retrouver dans une autre enquête.

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