Résumé :
Le 4 août 2020, une monumentale explosion dans des entrepôts ravage le port de Beyrouth et les quartiers voisins. Elle fera des centaines de morts et plus de 4000 blessés. Lamia Ziadé a vécu cette catastrophe de trop pour Beyrouth depuis Paris, mais en lien constant avec sa famille et ses amis vivant sur place. Immédiatement, elle a voulu réaliser le carnet intime de cette catastrophe. Saisir dans ses dessins ce qu’elle voyait, ce qu’on lui racontait. Mais elle tient aussi son propre journal dans lequel elle témoigne de son émotion et de sa colère qu’elle partage avec ses compatriotes. Elle restitue la stupeur de l’événement : « Les effets de l’explosion sont incompréhensibles, répondent à un système mystérieux inverse à la logique ». Des verres intacts dans une pièce ravagée, des meubles retrouvés à 200 mètres de l’appartement qui les abritait. « Une sorte de maléfice semble avoir organisé les dégâts. » Lamia Ziadé dessine également les portraits de celles et ceux dont on ne doit pas « oublier les visages souriants », des sauveteurs dans les décombres, des victimes, mais aussi des politiques conspués.
Mon avis :
Je découvre Lamia Ziadé avec ce roman graphique et j’ai été extrêmement touchée. Bien sûr, je gardais en mémoire les affreuses images qui nous parvenait dans les médias, il y a presque 3 ans mais de revivre cette tragédie avec les dessins de l’auteure est très touchant.
L’auteure vit en France mais lorsque toute sa famille lui montre l’ampleur de l’explosion via les réseaux sociaux, elle décide de prendre la plume, de réaliser des dessins et d’exprimer sa colère face a ce gouvernement qui ne fait rien. Elle nous explique la corruption, les secrets d’état, les exécutions pour que l’on comprenne comment on en est arrivé là. Elle brosse aussi le portrait de ces gens, martyres qui en ont payé le prix fort.
C’est une belle déclaration d’amour à Beyrouth et son port complètement défiguré aujourd’hui. J’espère qu’un jour le sort des Libanais s’améliorera.
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