Résumé :
Mariana est thérapeute de groupe. Le jour où sa nièce Zoé l’appelle au
secours suite au meurtre d'une étudiante sur le campus de Cambridge où
elle étudie, Mariana ne peut s’empêcher de mettre son nez dans
l’enquête. D'autant que Zoé accuse son professeur de grec ancien, le
très charismatique Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre
alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec certaines de
ses élèves qui se surnomment « Les Muses ». Bientôt, une autre étudiante
est retrouvée morte, une autre muse…
Thriller psychologique mêlant psychanalyse, faux-semblants, mythologie grecque et huis clos dans une université mythique.
Mon avis :
Je découvre Alex Michaelides avec ce roman et je dois dire qu'il a su conquérir mon cœur de lectrice. J'avais précommandé ce roman bien avant sa sortie et en plus il faisait partie de la sélection "book of the month", autant dire que j'avais donc très envie de le découvrir.
Mariana est psychologue et sa vie est bien réglée mais a trente-six ans, elle peine à se remettre du décès de son mari, il y a un an. Et puis, un jour elle reçoit un appel de sa nièce, étudiante à Cambridge, qui lui annonce qu'une de ses amies a été sauvagement assassinée. Mariana se rend sur place pour soutenir Zoé mais elle décide aussi d’enquêter de son côté.
J'ai vraiment adoré l'enquête où dès les premières pages Mariana, nous fait le récit de son intime conviction concernant le coupable. Et au fil du récit, l'auteur nous fait douter. Est-ce qu'il s'agit du vrai coupable qui agit avec brio pour toujours passer entre les mailles du filet ou bien Mariana est-elle obstiné et décidé à faire de lui le coupable ?
L'intrigue est bien menée et j'ai beaucoup aimé découvrir Cambridge et le milieu universitaire, ses codes et son fonctionnement. J'ai adoré les descriptions des cours de littératures et plus précisément les tragédies grecques. L'auteur insère même des passages en grec ancien, écriture que je trouve absolument magnifique.
Les personnages sont attachants surtout Mariana dans laquelle, je me suis beaucoup reconnue. Elle m'a touché par son travail de deuil et son activité de psychologue. Autour d’elle gravitent d’autres personnages qui m’ont beaucoup plu également comme Clarissa par exemple.
Pour finir, je dirai que c’est une chouette découverte que je ne peux que vous recommandez.
Extraits :
Since Sebastian died, Mariana no longer saw the world in color. Life was
muted and gray and far away, behind a veil—behind a mist of sadness.
She wanted to hide from the world, all its noise and pain, and cocoon herself here, in her work, and in her little yellow house.
And that’s where she would have stayed, if Zoe hadn’t phoned her from Cambridge, that night in October.
Zoe’s phone call, after the Monday-evening group—that was how it started.
That was how the nightmare began.
She was on her knees, on the floor, surrounded by boxes. She was making
yet another halfhearted attempt to sort through Sebastian’s belongings.
It wasn’t going well. A year on from his death, the majority of his
things remained spread around the house in various piles and half-empty
boxes. She seemed unable to complete the task.
Mariana was still in love with him—that was the problem. Even though she
knew she’d never see Sebastian again—even though he was gone for
good—she was still in love and didn’t know what to do with all this love
of hers. There was so much of it, and it was so messy: leaking,
spilling, tumbling out of her, like stuffing falling out of an old rag
doll that was coming apart at the seams.
If only she could box up her love, as she was attempting to do with his
possessions. What a pitiful sight it was—a man’s life reduced to a
collection of unwanted items for a jumble sale.
She would sit up all night and remember everything that had happened.
She would sit here, in this small, dark room in Cambridge, and think,
and work it out. She stared at the red bar of the electric heater on the
wall, burning, glowing in the dark, willing her into a kind of trance.
In her mind, she would go back to the very beginning and remember it
all. Every single detail. And she would catch him…
Don’t glorify the events of your life and try to give them meaning.
There is no meaning. Life means nothing. Death means nothing. But she
didn’t always think that way.
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