Résumé :
Au retour d'un paisible séjour dans son Epire natale, le commissaire
Charitos découvre avec plaisir qu'il est enfin promu directeur
intérimaire de son service. Comble de bonheur, Katérina sa fille adorée
attend un heureux événement. Une atmosphère détendue bientôt troublée
par un premier meurtre, suivi d'un deuxième, puis d'un troisième. Ces
trois crimes semblent connectés : les victimes sont d'anciens
professeurs devenus ministres.
Cette fois le projecteur est braqué sur l'université grecque. Charitos
est confronté à un monde dont il ignore tout : l'université, dont les
faiblesses, compromissions et magouilles malodorantes sont peu à peu
exposées au grand jour. Et le commissaire va devoir plonger dans les
méandres des technologies nouvelles et autres réseaux mystérieux pour
faire la lumière sur cette sinistre affaire. Au bord de la crise de
nerfs, Charitos pourra bien sûr compter sur son antidote de toujours :
la chaleur humaine, l'amour familial et l'amitié indéfectibles.
Mon avis :
Première rencontre avec Petros Markaris dont j’entends souvent parler mais que je n’avais encore jamais eu la chance de lire.
Le commissaire Charitos rentre de vacances et le voilà promu quand tombe une affaire bien complexe. Un ministre et ancien professeur d’université est assassiné, très vite un second meurtre est commis puis un troisième. La classe politique est en émoi et Charitos est dans une position inconfortable, entre son enquête au sein du commissariat et les journalistes qui lui mettent la pression.
J’ai aimé l’enquête que j’ai trouvée prenante et bien menée. Ce n’est pas le premier roman policier grec que je lis et j’aime cette espèce de lenteur qui les caractérise. Les policiers prennent leur temps, remettent au lendemain quand c’est possible (et c’est très souvent le cas !).
J’ai adoré découvrir la Grèce, loin des clichés touristiques idylliques mais avec ses vrais problèmes économiques, le milieu corrompus de la classe politique et le milieu universitaire.
La forme m’a un peu moins convaincu. Il y a beaucoup trop de dialogue et de personnage qui se succèdent. J’aurais aimé un peu plus de contexte, de narration pour saisir un peu mieux l’enquête et les enjeux du pays.
Je suis malgré tout très contente de cette découverte. Il me tarde de lire un autre roman de l’auteur et je reposerais mes valises en Grèce avec plaisir.
Extraits :
- Les choses de l’esprit, aujourd’hui... les travailleurs de l’esprit
n’existent plus, monsieur le commissaire, nous n’avons plus que des
intellectuels.
- Quelle est la différence ?
- Les travailleurs de l’esprit sont dans les bibliothèques, ils se
consacrent à l’étude, à la science. Les intellectuels sont spécialistes
en généralités sur tous les sujets. Les travailleurs de l’esprit ont
des connaissances, les intellectuels ont des points de vue qu’ils aiment
exposer à la moindre occasion.
Même si nous choisissions une île éloignée, ou la montagne, nous
subirions le martyre du départ et du retour, les routes bloquées par les
bouchons et Adriani s’écriant « sois prudent » chaque fois que je fais
démarrer la Seat.
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