Résumé :
Après vingt-trois ans de mariage, Aram le peintre et Arous la danseuse se rendent dans le Haut-Karabakh, à la frontière de leur pays, pour y faire un choix : tout recommencer chez l'ennemi ou rester en Arménie et poursuivre leur vie chacun de leur côté.
En avançant sur la route, ils trouvent les petits corps inanimés de deux enfants, un garçon arménien et une fille azerbaïdjanaise, une vision qui ravivera leurs tempêtes intérieures.
Pour conter la destinée de ces jeunes victimes, ces nouveaux Roméo et Juliette, Hovik Afyan nous emporte dans un tourbillon de drames horrifiants, de pigments improbables et de danses salvatrices.
Publiée un mois après la fin de la seconde guerre du Haut-Karabakh, cette histoire - une histoire de rêves et de souffrances - est celle de personnes dont le combat ne finit jamais.
Mon avis :
Rouge est un roman intéressant, que j'ai voulu lire pour découvrir un peu plus l'Arménie, pays dont on n'entend rarement parler. Immédiatement le dépaysement a été totale. J'ai beaucoup aimé Aram et Arous mais je dois avouer que je m'attendais a une lecture très différente.
Ici, il y a peu de repères chronologiques. Le récit se fait par petites touches entre les années 90 et 2000 mais on ne sais jamais vraiment quand et ou se situer. La guerre est omniprésente entre l'Arménie et L'Azerbaïdjan, et semble interminable. On suit une poignée de personnages brisé par cette violence, par la faim et la pauvreté. C'est un récit poignant, dur qui se lit dune traitre, ou il faut accepter de se perdre car on n'a pas toujours toutes les clefs pour comprendre.
Extrait :
''La voiture n'avançait pas vite. D'ailleurs, elle ne pouvait pas faire autrement. La route était parsemée de nids-de-poule, et on pouvait croire, en l'observant de très loin. que la Ford couleur cerise dansait. A l'intérieur, Joe Cocker chantait Unchain My Heart. Arous regardait par la fenêtre. Le paysage n'était pas particulièrement charmant, mais Aram était assis a coté d'elle. Tous les deux gardaient le silence. Parce qu'ils s'aimaient, ou parce que l'amour avait pris fin, comme le territoire d'un petit pays. Aram et Arous, maries depuis seulement.., ou plutôt depuis déjà vingt-trois ans, étaient arrivés a la limite a la fois de leur amour et de leur pays.''
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