Résumé :
Psychiko, le tout premier polar grec, est un véritable bijou. Anti-héros et probable cas clinique, Nikos Molochantis, jeune rentier désœuvré, est prêt à tout pour obtenir son quart d’heure de célébrité. Il a donc la brillante idée de se faire passer pour l’assassin d’une femme retrouvée morte dans un quartier d’Athènes.
Grâce à la presse fascinée par cette affaire, Nikos se retrouve enfin sous les feux de la rampe, suffisamment près de la guillotine pour être une vedette. Le stratagème parfait… À ceci près qu’il risque de fonctionner au-delà de ses espérances.
Paru en 1928 sous forme de feuilleton, Psychiko met en place une mécanique infernale, où une police apathique affronte un faux coupable en quête de gloire.
Mon avis :
Publié en 1928, Psychiko est un roman policier grec qui n'a pas pris une ride. On suit l'histoire de Nikos, un jeune homme de bonne famille qui a abandonné ses études de médecine, qui traîne avec des gens peu fréquentables et surtout dépense sans compter la fortune de sa famille. Quand un crime est commis à Athènes, il est fasciné par chaque détail publié dans les journaux et décide de s'accuser du meurtre.La construction du roman est intéressante puisqu'à l'origine ce texte est paru sous forme de feuilleton. On suit avec régal, chaque chapitre, de l'élaboration de Nikos pour s'accuser du meurtre, a son arrivée en prison, son procès et enfin le dénouement. Le suspense est bien là et on frissonne pour notre héros. Je ne sais pas quoi penser du jeune homme au final : il est extrêmement naïf et vraiment stupide d'organiser un tel canular mais en même temps on a peur pour lui tout au long de son procès.
L'écriture est fluide et le roman se lit d'un trait tant on est pris par l'intrigue et le suspense. Comme je le disais plus haut, le récit n'a pas pris une ride et pourrait encore être d'actualité aujourd'hui. C'est en tout cas une belle découverte et j'ai adoré ce voyage en Grèce.
Lu dans le cadre du challenge :
- Le tour du monde en huit ans.
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