Résumé :
Au début du printemps 1975, à 12000 kilomètres du Sud-Est de la France, un jeune étudiant de vingt ans, originaire de Phnom Penh et issu d'un milieu militaire, quitte sa ville natale pour se rendre chez ses amis au Laos. Pour ce faire, il doit parcourir 800 kilomètres en autocar, partant de la région Nord-Ouest du Cambodge pour rejoindre Vientiane.
Un mois plus tard, les maquisards communistes "Khmers rouges" envahissent les villes du pays, et en très peu de temps, tous les citadins sont évacués de chez eux. Les intellectuels, les fonctionnaires, mais aussi les soldats du régime déchu comptent immédiatement parmi les premières proies de ces révolutionnaires "pro-Maoïstes", assoiffés de diverses formes de vengeances primitives, et qui se composent majoritairement d'adolescents.
Du jour au lendemain, face aux échos des nouvelles qui circulent dans le mauvais sens, notre jeune orphelin khmer se retrouve ainsi dénué de toutes ressources, mais surtout dépouillé de ses rêves de jeunesse.
Mon avis :
Tout d'abord, je voudrais remercier Livraddict ainsi que les éditions VPS pour l'envoi de ce très beau roman et surtout l'auteur qui m'a gentillement dédicacé son ouvrage.
C'est un roman que j'ai beaucoup apprécié, j'ai voyagé avec le narrateur, l'ai suivi dans son périple et son combat. Je dois dire qu'il est plutôt attachant. J'ai aimé les descriptions des plats exotiques et des différents endroits, dont voici un exemple parmi tant d'autres :
"En attendant le prochain départ, je trainai ma petite valise (avec le logo "bon voyage") un peu partout autour d'un marché en plein air. [...] Par soucis d’économies et par manque de temps, je déjeunai rapidement dans un stand de traiteur qui se trouvait à proximité de la gare routière. Je me régalai de ce plat unique, composé de petits morceaux de bœuf rissolés avec des pousses de bambou et des œufs durs, le tout bien assaisonné et parsemé de feuilles de citronnelle. Cette nourriture, comme la plupart des cuisines "thaï", était très épicée. Mais cela ne me gêna presque pas. Les spécialités culinaires du coin s’appelaient plutôt le riz gluant, le "Som Tam" ou la salade de papaye, le "Gai yang" ou poulet grillé, et bien entendu les féroces piments locaux. "
Le roman est très documenté et j'ai apprécie les notes de l'auteur qui m'ont permise de comprendre davantage la situation.
L'écriture de l'auteur est très agréable, fluide et le roman se lit très vite.
C'est malgré tout un premier roman avec quelques petites imperfections : j'ai regretté déjà de ne pas avoir une carte pour pouvoir suivre les aventures du jeune homme, le Cambogde , la Thailande et le Laos sont malheureusement pas des pays que j'ai pu visiter et j'ai parfois eu du mal a me représenter ses déplacements.
Et surtout la dictature des Kmers rouges est malheureusement juste effleuré mais au final, je me rends compte que j'en ai peu appris. Ce livre a malgré tout eu l'art de titiller ma curiosité et je vais vite aller me documenter d'avantage.
D'un autre point de vue, je comprend le choix de l'auteur de ne pas avoir développé d'avantage la dictature des Kmers rouges car c'est a l'image du roman, tout est écrit avec délicatesse et pudeur.
C'est en tout cas un roman que j'ai beaucoup apprécié et que je vous recommande vivement.