mardi 28 janvier 2014

Les parasites

Résumé  :


Maria, Niall et Célia ont grandi dans l'ombre de leurs célèbres parents -leur père, un chanteur flamboyant et leur mère, une danseuse de talent. Désormais en poursuivant leurs propres rêves créateurs, les trois frères et soeurs partagent un lien indéniable,mais ce sont Maria et Niall qui partagent le secret du passé de leurs parents.

Mon avis :


Je ne sais comment ni pourquoi mais je suis toujours captivée par les romans de Daphné du Maurier. Après Rebecca, après Ma cousine Rachel, je découvre Les parasites.

On y fait la connaissance de 3 frères et sœurs qui ont grandi au sien d'une famille d'artiste. Maria est mariée a Charles, elle est actrice, Niall est compositeur et Celia, dessinatrice.
Le roman s'ouvre sur une dispute. Charles insulte la fratrie de parasites. La dessus chacun va revenir sur ses souvenirs et ils vont nous raconter leur jeunesses et leur parcours respectifs.

Ce qui m'étonne le plus c'est que les personnages ne sont pas très attachants, ils ont chacun leurs défauts qui sont vraiment agaçants mais pourtant in ne peut qu'éprouver de la pitié pour chacun d'eux.

Le récit est parfois un peu lent, il y a des passages ou le suspense retombe un peu contrairement par exemple a Rebecca. Pourtant le schéma est le même ! On va crescendo vers des révélations, on pressent des choses terribles....

Le roman reste passionnant, c'est une vraie plongée dans le milieu artistique et puis l'écriture de Daphné du Maurier est comme toujours très plaisante. Je suis donc ravie d'avoir déniché ce livre qui prenait la poussière sur les étagères d'Emmaus. IL me semble qu'il n'est pas été édité depuis les années 1950 ce qui est bien dommage!

dimanche 26 janvier 2014

Le miroir suivi de Miss Mary Pask

Résumé :


Mrs Clingsland découvre avec désolation un matin l'image que lui renvoie son miroir : celle d'une femme qui n'a plus vingt ans. Mrs Attlee, sa confidente, trouve un subterfuge pour la sortir de sa torpeur : elle lui transmet des messages d'amour d'outre-tombe du jeune Harry, noyé lors du naufrage du Titanic. Spiritisme, apparition de fantômes, messages de l'au-delà... Edith Wharton révèle avec un humour piquant que les fantômes ne survivent que dans l'imagination de ceux qui les évoquent.

Mon avis :


J'ai pris beaucoup de plaisir a retrouver Edith Wharton qui est une auteure que j'apprécie beaucoup.

Ce recueil contient deux nouvelles, toute aussi plaisante l'une que l'autre.
On commence avec Le miroir. La première nouvelle est une histoire de tromperie et nous lecteur le savons des le début. Mrs Clingsland est déprimait car elle vieilli. Elle confie a son amie Mrs Attlee, qu'elle a aimé un homme aujourd'hui mort dans le naufrage du Titanic. Mrs Attlee s'embarque donc dans une drôle d'aventure : transmettre a son amie des messages de l'au-delà. Seulement c'est pas si facile que cela....
Forcément, j'ai été prise par l'envie de savoir si oui ou non Mrs Attlee allait découvrir la supercherie.

On continue avec Miss Mary Pask. Ici le narrateur est un homme qui nous raconte son aventure en Bretagne. Il profite de son séjour pour aller rendre visite a la sœur d'une amie mais en arrivant sur les lieux, il se souvient qu'il a appris sa mort un an avant... Pourtant elle est bien devant lui!
Déjà dans cette nouvelle, j'ai adoré l'ambiance. Le brouillard, cette vieille demeure isolée, le narrateur qui sort d'une maladie (au fil des pages on ne sait pas bien si il nous raconte la vérité ou s'il est pris par la fièvre et ses délires...), et cette Miss Mary Pask, très fantomatique. J'ai beaucoup aimé le dénouement qui a été très inattendu pour moi.

Vous l'aurez compris c'est un recueil que j'ai dévoré, il nous offre une autre facette d'Edith Wharton qui est aussi talentueuse dans le fantastique que dans ses romans plus classiques.

samedi 25 janvier 2014

Gauguin, loin de la route

Résumé : 


Lassé de sa vie en France, Paul Gauguin débarque à tahiti où il décide de s’installer. Face au dépaysement absolu que lui procure la vie sous les tropiques, le peintre retrouve un nouveau souffle, un appétit de vivre et une inspiration renouvelée.

Mon avis : 


Voila un titre que je voulais découvrir et quand je l'ai enfin eu entre les mains, j'ai été de suite conquise par ce petit bijou. Les couleurs sont intenses, l'album est magnifique, le papier bien épais bref c'est une bande-dessinée magnifique.

Parlons maintenant du contenu. J'ai trouvé intéressant de suivre en parallèle deux personnages : Gauguin lui même et  Victor Segalen, un médecin qui revient sur les traces du peintre. Mais le parallèle entre les deux personnages est un peu mal géré selon moi. On passe d'un personnage a un autre très rapidement et l'on n'est pas souvent averti.

Parlons maintenant de Gauguin, cet album se veut biographique et retrace très bien les dernières années de l'homme mais le peintre, l'artiste n'est que très peu présent. Dans le résumé on parle que ce dépaysement en Polynésie lui a donner "une inspiration renouvelée" pourtant on ne voit jamais ses œuvres. Alors certes, quand on parle de Gauguin on a obligatoirement une ou plusieurs de ses peintures qui nous viennent en tête mais j'aurais aimé découvrir d'avantage le peintre.

Concernant l'homme, j'ai été assez surprise. J'y ai rencontré un homme fatigué, avec des blessures aux jambes qui ne guérissent pas et pour lesquelles il se fait des injections de morphine. Un homme amateur de femmes, d'alcool et de fêtes. Un homme aussi très révolté contre la société, l'église, les forces de l'ordre.... Je ne sais pas trop quoi en penser. Je suis tiraillée entre l'admiration pour le peintre et l'image de l'homme que renvoi cette BD.



En tout cas c'est un très bel album, les dessins sont magnifiques et c'est un bel hommage a un grand peintre.

mardi 21 janvier 2014

Les contes de la Folie Méricourt

Résumé :


Dans les Contes de la Folie Méricourt, on retrouve avec bonheur quatorze contes d'ici et d'ailleurs, plus pétillants les uns que les autres : Les déménageurs, Le renard et sa queue (conte russe), Pirlipipi, deux sirops, une sorcière, Jeannot et l'ogresse (conte russe), Le marchand de fessées, Le gel au nez rouge (conte russe), La cinq fois belle (conte grec), Pouic et la merlette, Le juste et l'injuste (conte russe), Catherine sans nom, Le paysan et le moineau (conte français), La princesse barbue, La sorcière et le commissaire et Nanasse et Gigantet.

Mon avis : 


Je connaissais les contes de la rue Broca qui ont bercé mon enfance, j'avais lu il y a peu les contes d'ici et d'autre part, il était donc temps de se plonger dans les contes de la Folie Méricourt. Mon édition ne compte que treize contes (Nanasse et Gigantet ont été évincé!) et même si c'est toujours un plaisir de lire Pierre Gripari, je suis un peu déçue par ce recueil que je trouve un peu inégal. D'un coté on a des contes plutôt modernes et puis parfois c'est des réécritures de contes vraiment plus traditionnels et un peu vieillot. Alors tous sont très bon mais je trouve juste que le tout ne pas pas ensemble.

D'habitude, je détaille chaque conte mais aujourd'hui je ne vais vous parlez que de ceux que j'ai aimé, les autres ne me laisseront sans aucun doute pas beaucoup de souvenirs.

Le renard et sa queue est un conte russe. Cette histoire commençait bien, un conte triste raconté avec humour :
Il était une fois, dans un pays lointain, un vieux, vieux paysan qui vivait avec sa vieille, dans une petit maison d'un tout petit village. Et puis voila qu'un jour, je ne sais comment, la vieille est morte.
Comme le vieux aimait beaucoup sa femme, il a voulu lui faire un bel enterrement, afin que dans le village, on en parle longtemps. Mais, pour cela, il lui fallait d'abord trouver une pleureuse.
Qu'est-ce qu'une pleureuse ?
Eh bien, une pleureuse, dans ces pays la, c'est quelqu'un qu'on paie pour pleurer, tout au long de la cérémonie.
Eh quoi, vous me direz, les gens de la famille ne pleurent donc pas ? Si, bien sur, les gens pleurent. Mais eux, ils pleurent sans art, n'importe comment, comme ça vient... Ce n'est pas aussi beau que quand c'est fait par quelqu'un du métier !

Mais la fin est absolument effrayante.....




  Après cela, c'est au tour de Pirlipipi, deux sirops et une sorcière. Voila un conte très rigolo, que j'ai apprécié. Juste un bémol pour la construction avec énormément de dialogue. Pas facile de suivre et puis j'imagine pas facile a lire a ses enfants....


On continue avec le marchand de fessées qui figure dans mes préférés. Il imagine la fessée comme un oiseau :
D’où viennent les fessées ?
Ah, ça ! C'est une question difficile, et les savants ne sont pas tous d'accord la-dessus. Les uns disent que les premières fessées connues dans l'Histoire vivaient a l'état de nature dans le delta du Nil, et qu'elles furent apprivoisées par les anciens Égyptiens, qui s'en servaient déjà pour l'éducation des enfants.
D'autres disent que la fessée commence a Sumer, a l'embouchure du Tigre et de l'Euphrate, ou encore sur les bords de l'Indus.

D'autres encore soutiennent que la fessée est d'origine extra-terrestre et que les premiers spécimens furent apportés, en soucoupe volante, par des petits hommes verts en provenance de Mars ou de Vénus.
On dit aussi qu'une race de fessés, légèrement différente de la notre, mais bien reconnaissable, vit encore a l'état sauvage, dans la grande foret amazonienne, non loin du territoire des Indiens Tutupanpans.
Une histoire comme seul Pierre Gripari sait les écrire. J'ai adoré.

On quitte ensuite la Russie pour le soleil de la Grèce avec La cinq fois belle qui est une version grecque de Blanche neige et les sept nains.
Il était une fois, dans un village de montagne, trois sœurs qui n'avaient plus de parents et qui vivaient ensemble. La première était belle, la deuxième était belle mais la troisième, la plus petite, était encore la plus belle. C'est pourquoi, dans le pays, on l'appelait la Cinq plus belle.
Voici donc une Blanche Neige qui a deux sœurs aînées, jalouses de sa beauté, elle va ensuite rencontrer non pas sept mais douze nains (comme les douze mois de l'année) et puis ici pas de pomme empoisonnée mais du gâteau. Bref j'ai beaucoup aimé découvrir une autre version du célèbre conte.

On enchaîne avec Pouic et la merlette.
Moi d'abord, je trouve que l'école, ça ne devrait pas exister. Pour apprendre ce qu'il faut, on ferait mieux de se promener dehors, chacun pour soi, librement. On apprendrait a lire avec les écriteaux, les plaques du métro, les affiches... Écrire, ça ne sert a rien, puisqu'il y a des machine pour ça... Compter non plus, puisqu'il y a des ordinateurs... Quand a l'Histoire, qu'est-ce que ça peut nous faire, ce que les gens ont fait avant nous ? C'est du passé, n'en parlons plus... Et quand a la géographie, c'est inutile aussi. S'il y a la guerre dans un pays, la télévision nous dit tout ce qu'il faut savoir sur ce pays et ses habitants. Et les pays sans guerre ne sont pas intéressants. Moi je trouve que l'école ça ne sert qu'a s'ennuyer.
Voila un petit garçon qui pense que l'école ne sert a rien, ni une ni deux la maîtresse va le changer en merle pour la semaine. Et il va découvrir que la vie dans la peau (ou dans les plumes) d'un oiseau c'est pas si facile. Un conte que j'ai adoré.

Les suivants je n'en garderai pas un excellent souvenir. A part Le paysan et le moineau qui est un conte français très court mais avec une très belle morale.

Un recueil que je vous recommande quand même, même s'il selon moi, il n'est pas a la hauteur des autres livres de Pierre Gripari.

dimanche 19 janvier 2014

Into wine - une invitation au plaisir

Résumé :


Et si la gourmandise était notre meilleur atout pour l'avenir? Et si le présent se faisait délicieux? Et si le vin n'était pas si compliqué que ça ? Olivier Magny nous propose ici de redécouvrir le vin avec humour, fraîcheur et ce rien de distance propre à l'auteur de Dessine-moi un Parisien. Comme le ferait un ami, Olivier partage son expertise pour nous démontrer que se régaler est non seulement facile, mais surtout fort nécessaire.

Mon avis :


D'abord, je souhaite remercier les éditions 10/18 pour l'envoi de ce livre.
Malgré que je sois française, je connais très peu de chose en matière de vin. Mon fiancé lui est un peu plus calé et amateur de bons vins, ce qui fait que chaque fois que l'on rentre en France pour des vacances, on revient systématiquement avec quelques bouteilles dans les valises. Il faut dire que le vin est quand même beaucoup moins cher en France qu'ici en Irlande.

J'ai été enchanté par la lecture de cet ouvrage. Olivier Magny, nous y explique en détail le processus de fabrication du vin : l'importance de la terre, les différents cépages, comment bien lire une étiquette...
Il utilise des métaphores et des descriptions très belle pour parler du vin :
Il en va du vin comme de la littérature, sa beauté insondable ne peut se révéler que dans le temps. Le vin est rétif a la culture de l’immédiateté. Il faut avoir fréquenté le médiocre pour déceler le bon. Dans le vin, l’émotion a un prix : celui de la patience. 

Entre temps, dans des encarts très ludiques, il fait le constat de la consommation de vin en France :
- Gastronomie : après les États-Unis, le deuxième pays le plus rentable au monde pour le McDonald's Corporation est la France. La jeunesse du pays, adepte de sandwiches, de pizzas, de hamburgers et de kébabs, sombre chaque jour davantage vers l'empoisonnement, l'obésité et l'oubli de son patrimoine culinaire.

- Vin : la France est le seul pays au monde ou la consommation de vin est en baisse constante depuis vingt ans. On dit que les français boivent moins mais mieux. Un coup d’œil aux chiffres met cette idée reçue en perspective : en France le budget moyen dépensé par bouteille est inférieur a 4 euros. Le budget annuel vin pour un ménage est de moins de 200 euros. De toutes les catégories d'âge, ce sont les jeunes qui en France boivent le moins de vin. 37% des jeunes adultes déclarent aimer le vin, mais 92% avouent lui préférer la bière ou les sodas. 


Constat qui est plutôt inquiétant!
Il nous donne aussi beaucoup d'informations chiffrées toutes aussi intéressantes les unes que les autres.

Je ne connaissais absolument pas Olivier Magny mais j'ai été agréablement surprise. Sa plume est vraiment très belle, son style très fluide et avec beaucoup de finesse et d'humour. Il nous transmet son savoir et ses connaissances avec beaucoup de simplicité, les novices comme moi seront comblés et les plus connaisseurs apprécieront aussi l'amour de cette homme pour le vin et le terroir. Un livre que je ne peux que vous conseillez.

jeudi 16 janvier 2014

La poupée de porcelaine

Résumé :


Retour au Royaume des Ombres !
Voilà bientôt un an que Malo est revenu du Royaume des Ombres. Depuis lors, Lili, la marchande de rêves au regard d’or, occupe toutes ses pensées.
Quand, dans une fête foraine à Édimbourg, le jeune garçon rencontre deux habitants du pays imaginaire, il les suit, bien décidé à revoir son amie.
Hélas, le Royaume des Ombres tient plus du cauchemar que du rêve éveillé. Et l’intérêt de Sir Luke, chez qui Malo a trouvé refuge, pour une étonnante poupée de porcelaine ne le rassure en rien. Le mystérieux fabricant de jouets ne cacherait-il pas de noirs desseins ?
Malo doit plus que jamais rester sur ses gardes, mais l’amitié mérite de prendre tous les risques…

Mon avis :


J'avais aimé le premier tome (La petite marchande de rêves), j'avais adoré le troisième ( La fée des glaces), il était donc temps de se plonger dans ce deuxième tome. Comme toujours Maxence Fermine m'a transporté, mais bon je suis long d’être objective car c'est un de mes auteurs favoris.
Malgré ça je crois que je peu dire que c'est l'aventure de Malo que j'ai le moins aimé. Dans la fée de glaces, il y a énormément de magie, de poésie, ici tout est très noir, presque effrayant....

J'ai par contre beaucoup apprécier les références a la littérature, avec Alice au pays des merveilles et son lapin blanc qui tente de s’échapper du livre car il est "en retard, en retard", les moments ou Stevenson est mentionné dans le texte ou encore l’espèce de domestique qui ressemble a Frankenstein.

Il y a aussi beaucoup d'humour que les adultes apprécieront, Frankenstein s'appelle ici Carotide ou encore le personnage écossais répondant au nom de Mac Intoch. Tout cela m'a vraiment fait rire.

Coté univers, je mentionnais Alice au pays des merveilles un peu plus haut et ici j'ai vraiment eu l'impression d’être dans un roman de Lewis Carol. Le lapin blanc, le chat qui parle, les jardin-labyrinthe qui faut traverser....

En tout cas c'est encore un très beau roman que l'auteur nous offre ici, avec en prime des très belles illustrations.


lundi 13 janvier 2014

Spellman et Associés

Résumé :


Qui pourrait résister aux Spellman, la famille la plus sérieusement fêlée de la côte Ouest ? Certainement pas leur fille, Izzy, associée et néanmoins suspecte. Car, pour ces détectives-nés, rien n'est plus excitant que d'espionner, filer, faire chanter... les autres Spellman de préférence.

Mon avis :


Ce roman, premier d'une saga écrite par Lisa Lutz, m'a longtemps intrigué. Il m'attirait mais n'aimant pas vraiment les romans du genre "chick lit" j'avais vraiment peur d’être déçu!
Et puis je me suis lancée et je ne regrette qu'une chose c'est de ne pas l'avoir fait avant car j'ai adoré!

J'ai vraiment aimé cette famille déjantée, Isabel dit Izzy est vraiment un personnage attachant et drole et ses aventures m'ont vraiment fait rire. Ses parents, son oncle, et ses frere et soeur sont pas mal non plus. A la fois complice et toujours faché, j'ai beaucoup apprécié leur relation.

Le début du roman est un peu lent car Izzy raconte un peu sa jeunesse, son adolescence. Il y a beaucoup de flash back mais ça vaut vraiment le coup de poursuivre la lecture. J'ai beaucoup aimé l’enquête sur la famille Snow. Comme Izzy, je me suis posée plein de questions, j'ai essayé de trouver un dénouement mais je ne m'attendais pas a ça!

C'est en tout cas un début très prometteur et il me tarde de découvrir la suite. Je suis d'autant plus curieuse de voir ce qu'il va se passer car ce roman a une vraie fin. Ce que j’entends par la c'est que l’enquête et l'action s’arrête vraiment quand d'autres auteurs coupent leur roman et il faut acheter le second pour découvrir la suite (ça c'est tellement frustrant que j'ai horreur de ça!). Ici rien de tout ça, du coup je suis curieuse.....

samedi 11 janvier 2014

Broderies

Résumé : 


Toujours dans l'esprit du très célèbre Persépolis, Marjane Satrapi s'invite dans la collection "Côtelette" pour offrir à ses plus fidèles lecteurs des petits instants de vie d'hommes et de femmes iraniens. Entre les fêtes de famille et les repas traditionnels, rien de tel qu'une petite histoire croustillante ! Un régal.

Mon avis :


Je découvre complétement l'univers de Marjane Satrapi avec Broderies. Oui je sais déjà ce que vous allez me dire : il faut absolument que je lise Persépolis. Bon si ça peut vous rassurer, l’intégrale de Persépolis est dans ma PAL et comme j'ai adoré Broderies, je devrais très vite l'en sortir.

Mais revenons ici a Broderies. Je ne savais pas vraiment a quoi m'attendre, le thème ici est le sexe, pari risqué, selon  moi car il est très facile de tomber dans la vulgarité ou le coté un peu trash, sale......
Marjane Satrapi aborde ce thème très bien sous forme de confessions entre filles, comme toutes l'on déjà fait. Il n'y a rien de vulgaire, juste des situations qui font beaucoup rire. Et c'est ça tout le talent de l'auteure car les situations de ces femmes sont loin d’être risible. Ici on aborde le mariage forcé (une jeune fille de 13 ans qui se retrouve marié a un homme de 69 ans qu'elle ne connait même pas), l’adultère, la perte de la virginité avant le mariage et ses conséquences..... Pourtant l'auteure traite tout ça avec énormément d'humour et j'ai franchement ri.

Marjane est la narratrice et nous invite a entrer chez elle et a découvrir sa famille. Elle est plutôt passive ici et nous laisse découvrir les récits des femmes de sa famille. J'ai beaucoup aimé sa grand mère, femme au fort caractère qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. C'est pas du tout comme ça que j'imaginais les femmes iraniens, comme quoi les a priori sont souvent infondés.

Le trait de crayon de Marjane Satrapi est particulier et reconnaissable. J'aime beaucoup ses dessins en noir et blanc.

Je recommande cette BD a toutes les femmes a qui ça parlera forcement et messieurs si vous en avait le courage mais sachez que vous en prenez un peu pour votre grade.

jeudi 9 janvier 2014

L'arche de noel et autres contes

Résumé :


Londres, hiver 1858. Amory, un garçon de huit ans, porte des seaux d'eau à travers les rues glacées. Pour survivre, l'orphelin doit assurer l'entretien des abreuvoirs dans un quartier élégant de la capitale. Le soir, Amory se réfugie dans les combles d'un club très select. Là, il a chaud, se sent en sécurité, et peut sommeiller en écoutant les conversations des lords et des baronnets... Un jour, pourtant, des éclats de voix le réveillent: un brave homme, brandissant un grimoire auquel il semble attacher le plus grand prix, subit les invectives des notables déchainés. Le sujet? les fées, les lutins, tous les être magiques, et leur subite disparition, mille ans plus tôt...

Mon avis :


Je joue les prolongations de Noël cette année ! Et je dois dire que ce recueil de quatre nouvelles de Romain Sardou m'a vraiment enchanté.

Celui ci s'ouvre sur L'arche de Noël, nouvelle qui a donné son titre au livre. Alors je suis surprise a la lecture de certaines critiques, car pour moi c'est la nouvelle qui m'a le moins plu. Il faut dire que les elfes et autres créatures magiques c'est pas vraiment mon truc.....

Ensuite vient les petites espérances de Duane Reilly. Alors la j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui revient sur les événements tragiques en Irlande (je parle bien sur de la famine qui a touché le pays) :
Cher lecteur - et donc cher ami - un peu de sérieux : le matin du 13 septembre 1845, un parasite au nom cocasse de "mildiou" pointa le bout de son nez sur le sol d'Irlande. S'y sentant manifestement très a son aise, un mois plus tard, ce phytophthora infestant de la famille des oomycetes s’était répandu sur l'ensemble du territoire, avait contaminé les cultures de pommes de terre et se rendait, en un temps record, responsable de la plus atroce famine qu'eurent jamais a affronter les habitants de ce pays. Quatre années suffirent pour que la population se vit décimée, avec quatre millions et demi de morts, de réfugiés et d'émigrés.
Cette histoire est une belle leçon de vie et Duane Reilly le personnage principal a un destin vraiment hors du commun.

La troisième nouvelle : Noël a Coldbath Fields est a la fois tragique par ce qui arrive au héros, emprisonné a tort :  Ce père Noël qui faisait tant la joie de ses trois enfants, Barnabas n'y croyait plus, pas plus qu'il ne croyait en la Justice, en la reine Victoria, en Charles Dickens, en Jésus-Christ ou en Dieu le père. 
Mais en même temps tellement drôle avec toute cette succession d’évènements et de catastrophes.

Et enfin, le recueil se termine avec La fessée du Père Noël. Alors quand vient le mois de décembre on pense directement au Père Noël, dans certaines régions on ajoute une pensée pour St Nicolas mais le père Fouettard qui est-il vraiment. Romain Sardou nous livre sa version dans cette nouvelle.

Un recueil qui apporte un peu de la magie de Noël que l'on a parfois tendance a oublier. Romain Sardou est un conteur excellent et l'on se laisse emporter avec plaisir au XIXe siècle.

mercredi 8 janvier 2014

Contes d'ailleurs et d'autre part

Résumé :


Dans ces huit contes inspirés des folklores russe, français, italien ou d'Afrique du Nord, des sorcières côtoient un diable aux cheveux blancs, une petite sœur plus maline que ses frères, une demoiselle scarabée amoureuse, ou encore un bagada farceur...La fantaisie inimitable de Pierre Gripari s'empare d'histoires d'ici, d'ailleurs et d'autre part, pour le plus grand plaisir de l'imagination ! Prix des Incorruptibles.

Mon avis :


Pierre Gripari est un auteur que j'aime beaucoup surtout Les contes de la rue Broca. Avec ce recueil de huit contes, j'ai découvert  un peu plus l'univers du conteur.

Le recueil débute avec Mademoiselle Scarabée et honnêtement j'ai pris un peu peur en lisant le début qui commence ainsi :
Mais d'abord, savez-vous ce qu'est un scarabée?
Un scarabée, c'est un charmant petit insecte, qui ressemble un peu au hanneton, mais plus petit, plus brillant, avec de très jolies couleurs.
A présent, savez-vous de quoi vit cet insecte, de quoi il se nourrit, ce qu'il mange ? Non, vous ne savez pas? Eh bien, il mange du caca.
Parfaitement, du caca ! Chaque fois qu'un cheval, en trottinant, crottine sur la route, ou chaque fois qu'une vache, en marchant, se soulage de sa bouse au beau milieu d'un champ, vite, M. Scarabée accort. Il s'approche du caca tout chaud, il en prend une pincée, la pétrit, la triture, et il en fait une petite boule. Ensuite, cette boule, il la pousse a reculons, la tête en bas, les pattes en l'air, jusqu’à son terrier. Une fois la, quand la boule est bien a l'abri dans le logement de la famille, Mme Scarabée pond ses œufs dedans. De cette façon, quand les petits scarabées viennent au monde, ils mangent du caca pendant toute leur enfance, et c'est ça qui leur donne de si jolies couleurs... Vous n’auriez pas envie d’être de petits scarabées ?
Non ? Et bien moi je ne sais pas. Peut-être... 

Bon je suis certaine que les jeunes enfants vont beaucoup rire en écoutant leur parents lire ces quelques phrases mais moi qui venait de prendre mon petit-déjeuner, j'ai pas vraiment apprécié ce conte. Je dois juste reconnaitre le magnifique travail d’écriture tout en rime ! 

Viens ensuite Madame-la-terre-est-basse. Comme le conte précédant, celui ci est très court mais vraiment très drôle. Il nous offre une belle morale a la fin et un beau retournement de situation.

Le diable aux cheveux blancs. Alors avec ce conte je retrouve le Pierre Gripari que j'aime tant ! Cette histoire est vraiment superbe : suspense (oui oui car il n'y a pas que les enfants qui veulent connaitre la fin) et beaucoup d'humour comme toujours.

Histoire de Bagada. Voila une histoire vraiment mignonne et drôle qui ravira petits et grands. Par contre je ne sais toujours pas ce qu'est un Bagada.... Et je crois bien que l'auteur lui même ne le savait pas !

Le voyage de Saint-Déodat. Ce conte (comme son titre l'indique) m'a fait voyager dans la Loire. J'ai beaucoup aimé le début avec les passages historiques qui racontent tous les personnages qui ont foulé le sol du village ou de la région.  D'ailleurs donner la parole a un village en guise de narrateur je trouve ça vraiment original. C'est en tout cas une histoire pleine de tendresse et de nostalgie.

Petite sœur. C'est le conte le plus long du recueil si je ne me trompe pas. Celui ci ressemble vraiment aux contes plus traditionnels. J'ai d'ailleurs l'impression de le connaitre ou d'avoir lu quelque chose de similaire mais je suis incapable de me souvenir... En tout cas il m'a beaucoup plu.

L'eau qui rend invisible. Il est drôle, le narrateur est Pierre Gripari lui même mais je dirai que ce n'est pas son meilleur écrit. Malgré tout la magie est la comme vous le prouve cette citation :
Et la sorcière m’emmène chez elle. C'est un très bel appartement, mais pas du tout comme ceux des autres locataires ! Au lieu d'une chambre, par exemple, elle a un cimetière ; a la place du salon, une grande foret sur une haute montagne avec une lune toute blanche qui brille au-dessus ; en fait de salle a manger elle possède une salle de magie et, en guise de cuisine, un laboratoire d'alchimie avec plein d'alambics, de tuyaux, d'éprouvettes et de fourneaux.

Et enfin Sadko qui est un conte russe que j'ai adoré. Pierre Gripari nous emmène aux quatre coins du globe, sur les mers et même sous l'eau pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

Ce recueil est en tout cas une petite pépite qui vaut le détour. Les illustrations de Guillaume Long sont très réussites et vont a merveille avec le texte. L'auteur aborde des thèmes intéressant qui aideront les enfants a grandir : la peur, l'amour, le fait d'avoir une petite sœur....

J'ai pris beaucoup de plaisir a lire ces histoires et je les ferrai découvrir a mes enfants ça c'est sur!

mardi 7 janvier 2014

Come Prima

Résumé : 


Début des années 60. Suite à la mort de leur père, deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant d’une Fiat 500. Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres, les conduira jusqu’à leur Italie natale, quittée depuis des années. Par bribes, le portrait de leur père se recompose et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses…

Mon avis :


C'est en direction de l'Italie que j'ai pris la route grâce a la dernière masse critique de Babelio. Alors bien, sur je leur adresse un grand merci ainsi qu'aux éditions Delcourt qui publie toujours de magnifiques ouvrages.

J'ai reçu le livre ce matin même, je l'attendais avec impatience car j'avais vu que certains lecteurs l'avait reçu plus tôt. Alors a peine reçu, aussitôt lu et je me suis régalée.Cette BD est une vraie pépite.

On fait la connaissance de deux frères, Fabio et Giovanni, deux italiens au caractères bien forts se retrouve après 10 ans sans s’être vu.  Ils prennent la route pour aller en Italie. Petit a petit, on apprends a les découvrir, des brides de leur passé refont surface mais toujours avec extrêmement de pudeur et beaucoup de non-dit.

Niveau dessin, j'ai eu un peu de mal a m'adapter surtout au visage des personnages. Mais au fur et a mesure, je me suis attachée aux personnages, surtout a Fabio. Il incarne le personnage un peu bourru, violent en parole mais aussi en geste mais cache une grande sensibilité. Les paysages des années 50-60 italiens sont magnifiques et moi qui suis plongée dans la grisaille de l'Irlande, j'ai apprécié d'avoir un peu de soleil au travers de ces pages.

Niveau scénario, il est riche en rebondissement (parfois inattendu comme l'histoire du papa, je n'en dirai pas plus). En tout cas, vous êtes assurés de passer un très bon moment avec cette BD que je vous recommande vivement.


lundi 6 janvier 2014

Le gourmet solitaire

Résumé :


On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n'est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c'est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires... Cet homme, c'est le gourmet solitaire. Chaque histoire l'amène à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves, ou suscitant de furtives rencontres. Imaginé par Masayuki Kusumi, ce personnage hors du commun prend vie sous la plume de Jirô Taniguchi. Le Gourmet solitaire est un mets de choix dans la collection Sakka.

Mon avis :


L'année commence décidément bien, puisque Le gourmet solitaire est encore un coup de cœur. J'ai adoré voyager a travers le Japon, et puis la cuisine est une passion pour moi et surtout comme le narrateur j'adore manger alors ce manga m'a vraiment séduite.

Je ne peux que commencer cette critique en disant que j'ai trouvé les dessins magnifiques. On est loin de traits anguleux, non ici tout est représente avec minutie du détail.

De plus ce manga m'a ouvert l’appétit. J'ai découvert des plats inconnus, des saveurs que je rêve de découvrir, des concepts de restaurant plutôt sympa (je pense au grill coréen ou chaque table est équipé d'un grill inséré dans la table et chacun y fait griller les aliments de son choix ou encore les restaurant de sushi ou les plats tournent devant vous!). J'ai beaucoup aimé le passage dans le train ou le narrateur mange son bento (vous achetez votre boite repas a la gare et dans le train vous tirez une languette et de la vapeur sort de manière a ce que le plat soit chaud!) Je n'avais encore jamais vu ça mais je trouve ça vraiment super comme idée.

Niveau histoire on apprend peu de choses sur le narrateur, je crois même que je ne connais pas son nom (ou alors j'ai oublié), alors lors des premiers chapitres ça m'a gêné et puis au final je trouve que c'est mieux ainsi. Car on peut facilement se mettre a sa place et s'imaginer déguster de bons plats.
J'ai été agréablement surprise par les prix vraiment très bas pour se nourrir a Tokyo d'autant que la nourriture parait vraiment très saine.

Je vous recommande a tous ce manga quand a moi j'en ressors un peu frustrée car je n'ai qu'une envie maintenant partir au Japon et devenir a mon tour une Gourmet qui déguste des plats alléchants.

dimanche 5 janvier 2014

Le bal

Résumé : 


Antoinette vient d'avoir quatorze ans ; elle rêve de participer au bal qu'organisent ses parents, les Kampf, pour faire étalage de leur fortune récemment acquise. Mais sa mère, plus pressée de jouir enfin de cette opulence tant attendue que de faire entrer sa fille dans le monde, refuse de convier Antoinette au bal. La vengeance d'Antoinette, aussi terrible qu'inattendue, tombera comme un couperet, révélant le vrai visage de chacun. Roman fulgurant et initiatique sur l'enfance et ses tourments, Le Bal est l'un des premiers livres d'Irène Némirovsky, disparue prématurément en déportation, en 1942. Irène Némirovsky a obtenu le Prix Renaudot 2004 pour son œuvre posthume Suite française.

Mon avis :


Irene Nemirovsky est une auteure que j'ai découvert il y  a peu et j'aime beaucoup son écriture.
Le bal est une nouvelle plutôt courte qu'on peut lire très vite mais en refermant ce livre mon bilan est plutôt mitigé. En fait je suis incapable de dire si j'ai aimé ou pas....

Le problème c'est que je me suis attachée a aucun personnage. Rosine, la mère est épouvantable. Elle est nouvellement riche grâce a son mari et l'argent l'a fait devenir affreuse. Elle décide d'organiser un bal (la liste des invités n'est pas vraiment terrible soit dit en passant : anciennes prostituées, maquereaux, escroc...). Sa fille de 14 ans, Antoinette apprends qu'elle n'y participera pas et la c'est le drame : elle décide de se venger. Alors je suis partagée aussi ici. D'un sens j'ai envie de dire : bien fait pour la mère qui est vraiment méchante avec sa fille (jamais une parole affectueuse, toujours des humiliations, des brimades...) mais d'un coté j'ai aussi envie de dire que la fille reproduit l'exemple de la mère (les chiens font pas des chats si vous me permettez l'expression.)

Le personnage d'Antoinette est vraiment très bien travaillé. On sent la complexité de l'adolescence. Antoinette se croit adulte et pourtant elle n'a que 14 ans. Elle a aussi des réactions très excessive (elle veut mourir ou encore souhaite la mort des gens autour d'elle...).

Une nouvelle très intéressante mais pas le meilleur écrit de l'auteure a mon avis.

samedi 4 janvier 2014

Le spectacle de Noël

Résumé :


Caroline, la mère de Charlotte, séjourne avec son mari Joshua Fielding et sa troupe de théâtre à Whitby, un village de pêcheurs que le comte Dracula a foulé dans le roman à succès portant son nom. Une adaptation de ce roman est montée par Joshua et jouée, à Noël, par la fille d’un millionnaire du village, Charles Netheridge. Non seulement la première est un désastre mais l’apparition soudaine d’Anton Ballin, un étranger masqué de noir, vient donner la dimension dramatique qui manquait à la pièce. Rapidement, un sentiment de malaise naît, un meurtre est commis.

Mon avis :


Le spectacle de Noël est un gros coup de cœur pour moi et je crois que je vais me pencher davantage sur les livres d'Anne Perry a l'avenir.
Au départ, j'avais envie de prolonger la magie de Noël. Cette année je me suis trouvée un petit boulot pour les fêtes et donc noël est passé a une vitesse folle. Alors je me suis dis que j'allais rattraper mes lecture en janvier.
Ce livre était sous le sapin et j'ai vraiment craqué dessus. Les éditions 10/18 lui ont fait une magnifique couverture "dure" et non souple comme on peut trouver sur tous les livres au format poche.

Des les premières pages, je me suis un peu perdue dans la multitude de personnages mais très vite on s'y retrouve. L’héroïne, Caroline, est vraiment très attachante et elle mène son enquête avec brio.
Mais l’enquête justement ne repose que sur les 60 dernières pages. Avant l'auteure a choisi d'installer le décor. Petit a petit l'ambiance devient pesante.

Nous sommes plongés dans un manoir, complétement isolé a cause du mauvais temps et du froid. Une troupe de théâtre est la pour répéter une adaptation de Dracula sur scène. Alors pour certains lecteurs, ce début peut paraitre long mais moi j'ai beaucoup apprécié car on découvre le travail qui se trame derrière une pièce de théâtre. Comment les comédiens répètent, comment on crée un décor, comment on joue avec la lumière, comment on interprète un personnage....

Le suspense est vraiment bien mené, l'ambiance de huis-clos, le manoir... Et puis surtout Anne Perry a réussi a me faire tourner en rond, me mener sur de fausses pistes. A mes yeux tous avaient un mobile et pourtant le coupable est celui que je n'ai jamais soupçonné une seconde. Je crois que je ferais une mauvaise enquêtrice.
En tout cas j'ai passé un excellent moment et je vous recommande a tous de vous plongez dans cette lecture .

vendredi 3 janvier 2014

W.A.R.P., tome 1 : L'assassin malgré lui

Résumé :


Nom de code : W.A.R.P.
Programme de protection des témoins du FBI classé ultrasecret jusqu’au jour où…
Ryley, un orphelin de l’époque victorienne, se retrouve soudain projeté dans le xxième siècle, bientôt suivi par son maître, le diabolique…
Albert Garrick, illusionniste et tueur à gages, lancé sur ses traces et celles de…
Chevie Savano, la plus jeune agente du FBI, qui n’a pas froid aux yeux.
Une hallucinate course-poursuite à travers le temps, Riley et Chevie sortiront-ils vivants de cette traque implacable ? Et pouront-ils empêcher le redoutable Garrick de s’approprier les clés du programme WARP et de changer le cours de l’Histoire ?

Mon avis :


Je remercie bien évidemment les éditions Gallimard jeunesse - on lit plus fort qui m'ont envoyé ce livre. C’était ma première rencontre avec l'irlandais Eoin Colfer et je pense ma dernière car j'ai n'ai pas aimé du tout.

L'idée de départ est un peu basique : il n'est pas le premier a écrire autour du voyage dans le temps mais bon pourquoi pas...

Les personnages ne m'ont pas plu : Riley est vraiment peu attachant, et je ne parle même pas Chevie qui elle m'a carrément énervé. Je trouve que ces deux personnages sont vraiment très clichés. Riley, le pauvre orphelin de l’époque victorienne, enfant des rues, malheureux..... Et Chevie, l’américaine prétentieuse, qui rêve de faire carrière dans le FBI!

L’écriture est bonne par contre et ce roman pourra sans doute plaire aux plus jeunes aimant les romans d'aventure. C'est en tout cas un peu trop pour moi....

mercredi 1 janvier 2014

Le reveillon du jeune tsar

Résumé :


Après une longue journée de réunions, décrets et audiences, le jeune tsar s'endort en attendant sa femme pour le réveillon. Lorsqu'il rouvre les yeux, il n'est plus dans son palais mais à la frontière avec la Prusse et voit un soldat tirer sur un contrebandier. Toute la nuit, il voyage ainsi à travers la Russie et prend peu à peu conscience du poids des responsabilités qui lui incombent...
Des contes d'une vérité poignante, témoins d'une époque en train de disparaître, par l'auteur d'Anna Karénine.

Mon avis :


Je débute cette année 2014 avec ce recueil de quatre nouvelles de Tolstoï. J'ai commencé ce recueil hier 31 décembre, soir de réveillon (avec un titre comme ça, je ne pouvais pas faire autrement).
J'aime beaucoup cette collection "folio 2€", déjà pour les petits prix mais aussi et surtout car elle nous fait découvrir des textes de grands auteurs un peu moins connus. Par exemple ici, si je vous dis Tolstoï, vous pensez tout de suite a "Anna Karénine" ou encore a "Guerre et paix" mais certainement pas a "Ainsi meurt l'amour" ou a "Une âme simple".... Et pourtant c'est bien dommage car c'est quatre nouvelles sont excellentes.

Le recueil commence avec "Les mémoires d'un fou", je vous le dis de suite, c'est la nouvelle que j'ai le moins apprécié. Pourquoi ça? Tout simplement parce que je ne l'ai pas comprise. Quel message veut faire passer l'auteur? Je ne sais pas. Et de quoi souffre réellement le narrateur? Crisse d'angoisse, anxiété, fanatisme religieux? Un beau mélange de tout ça je pense....


Viens ensuite "Une âme simple", nouvelle vraiment remarquable. Il s'agit d'un jeune homme un peu simple d'esprit mais tellement attendrissant et travailleur. Son père l'envoie travailler loin de chez lui et il tombe amoureux. J'ai vraiment été touché malheureusement pas de "happy end" ici, la fin est vraiment très triste.


"Le réveillon du jeune tsar" est la troisième nouvelle qui donne ici son titre au recueil et je vais dire qu'elle est un peu a part. Ici l'auteur cherche a faire réfléchir, peut-être même a dénoncer la politique? Au début du récit, nous sommes avec le tsar et ses ministres. Le tsar ne rêve que d'une chose retrouver sa jeune épouse et avoir une soirée tranquille, il expédie donc un peu les décisions a prendre. Et puis il s'endort et rêve... Il prend alors conscience a son réveil de la lourde tache qu'il a sur les épaules ainsi que le destin de milliers de personnes entre les mains.
Une nouvelle remarquablement construite.


Enfin "Ainsi meurt l'amour", ma préférée. J'ai été transporté. Quand je pense a la Russie (et la je sens que je vais me faire taper sur les doigts), j'imagine la pauvreté, la vodka et l'alcool qui coule a flot, les gens un peu rustre.... Ainsi rien de tout ça, au contraire : de l'amour, des bals, les beaux jeunes hommes qui courtisent les jeunes filles, bref bien loin de ce que je pouvais imaginer....... J'ai donc été agréablement surprise! Et puis encore une fois pas de fins heureuses, car un événement vient bouleversé tout ça... Une belle leçon de vie en tout cas et une nouvelle vraiment réussite.


Bref je suis conquise, l’écriture de Tolstoï est magnifique et elle n'a absolument pas vieilli! Ces quatre nouvelles sont vraiment très intéressante, et courte a lire alors si vous avez une soirée de libre, foncez vous ne le regretterez pas!